Rountzenheim-Auenheim

Commémoration du 11 novembre – un devoir de mémoire

Pour ceux qui sont tombés pour la France. Tombés pour que leurs enfants et petits enfants puissent vivre en paix et n’oublient pas. Tombés pour qu’une Europe naissante puisse voir le jour comme un gage de sécurité pérennisée. 11 novembre 2019, les habitants de Rountzenheim et d’Auenheim se sont retrouvés unis par un même devoir de mémoire pour commémorer la fin de la grande guerre et les poilus disparus à cette bien triste occasion. Les poilus, partis la fleur au fusil aux rythmes enjoués de « la Madelon » qui venait leurs servir ce « Pinard c’est de la vinasse », avec eux, plus de 10 millions de personnes ont été emportés par la première guerre mondiale. Il y avait, les gueules cassées, les gazés dans leur tranchés, les brulés, les enterrés vifs ou les transpercés par des balles, des éclats d’obus ou par des baïonnettes tenues par ceux qu’ils ne connaissaient pas, mais pour qui, selon Paul Valéry, tout comme eux, « se battaient aux ordres de ceux qui se connaissaient mais qui ne s’affrontaient pas ». C’étaient pour eux, pour ces poilus, pour ces familles décimées, pour ces citoyens français ou non que se sont réunis autour de leurs élus, les habitants des deux villages, engagés et réunis dans un même élan citoyen, celui des citoyens d’un monde libre, pour commémorer sur les sites des deux monuments aux morts de Rountzenheim – Auenheim, l’armistice de 1918. Le maire délégué Bénédicte KLOPPER par son discours teinté de de compassion et de révérence puis son adjoint Claude STURM reprenant le discours de la secrétaire d’état, précédaient une vibrante Marseillaise qui fut entonnée à capella par le public réuni, avec toute la solennité qui lui est due. A l’issue de la cérémonie digne et solennelle, un apéritif fut offert par la municipalité, durant lequel la population fortement mobilisée ne manqua pas d’échanger en toute fraternité.